On était le 21 Août 2035, 17h21, rue de la Corraterie, à Genève.
Il pleuvait des trombes d’eau.
La pluie s’évaporait instantanément au contact du goudron encore brûlant de la journée.
Les femmes en robes d’été et en ballerines se précipitaient dans la rue, se couvrant le visage tant bien que mal pour éviter que leur mascara coule, pestant de n’avoir pas regardé que la météo prévoyait de violents orages, au quel cas elles auraient sorti le waterproof.
J’étais de celles qui courraient, les yeux rivés au sol, maudissant le ciel d’avoir éclaté le jour où j’avais sorti mes escarpins rouges préférés.
La foule s’empressait sur le passage piéton, enfin devenu vert, quand je t’ai violemment heurté l’épaule. Confuse, j’avais relevé mes yeux, afin de bredouiller un pardon rapide pour reprendre ma route en courant, mais je t’ai reconnu.
« Evan , Evan non mais c’est dingue, ça fait tellement longtemps ! »
J’étais certes, heureuse de te revoir après tant d’années, mais je ne savais pas pourquoi j’avais des papillons dans le ventre alors que ça faisait bien longtemps que je t’avais oublié.
« Cheryl ? Putain ça fait tellement longtemps ! Je ne m’y attendais trop pas ! Qu’est ce que tu deviens ? »
J’avais à peine ouvert la bouche que des klaxonements nous faisaient comprendre que le feu était repassé au rouge.
« Viens ! », me dis-tu en me prenant le bras et me tirant vers le trottoir.
Nous sommes rentrés dans le parc des Bastions, la pluie avait cessé, tu me tenais encore le bras.
« J’ai beaucoup voyagé en Afrique après mes études avec beaucoup d’associations humanitaires »
J’hésite, « Après qu’on se soit perdu de vu… J’ai rencontré mon compagnon il y a 10 ans dans un hôpital au Sénégal où nous avons vécu quelques années, il chirurgien cardio-thoracique aussi. On est rentré il y a 3 ans, et on repart dans 6 mois au Canada, avec nos deux filles. Et toi tu racontes quoi? »
« J’ai été pris à l’école de police peu après ton départ pour le Rwanda. J’y ai rencontré ma femme actuelle, Sophie. Nous avons acheté un appartement à Saint-Jean et je suis l’heureux papa d’un garçon de 6 ans. »
« Bien, alors tout va bien ! C’est génial, ça faisait des décennies ! »
Je te regardais avec un sourire légèrement forcé.
Non ça n’allait pas, je sentais les souvenirs remontés, la passion qui nous enivrait autrefois, les pleurs et la sueurs.
Non ça n’allait pas, j’avais un homme dans ma vie et toi une femme, j’avais pas le droit de te vouloir, de te désirer à nouveau.
« Il faut que j’y aille, j’ai un rendez-vous », bégaie-je à contre coeur.
Mais tu as glissé ta main dans la mienne, m’empêchant de m’enfuir, et je sentais la foudre traverser tout mon être. Je fixais nos mains entrelacées qui avaient tellement vieilli depuis la dernière fois qu’elles s’étaient touchées. Puis je relevais lentement les yeux pour croiser ton regard qui n’avait pas changé.
Et je su.
J’avais perdu, je ne pouvais plus m’enfuir, j’étais prise au piège, j’allais être tienne à nouveau, encore une fois.
Tu m’as emmené dans l’hôtel le plus proche sans rien dire. Je sentais l’excitation m’envahir, la culpabilité que j’avais éprouvé quelques minutes plus tôt, dans le parc, s’était envolée.
Je pense que si notre chambre s’était trouvée à l’étage nous aurions fait l’amour dans l’ascenseur, mais elle était au rez-de-chaussé.
À peine la porte verrouillée, ne tenant plus, nous nous sommes embrassés contre le mur.
Tu me serrais tellement fort que je sentais ton sexe en érection contre ma cuisse.
Nous nous sommes embrassés d’abord sauvagement puis avec tendresse comme si nous voulions que ce moment dur éternellement.
Nos langues jouaient sensuellement comme heureuses de se retrouver après si longtemps.
Tu m’as ensuite enlevé ma robe mouillée, en descendant lentement la fermeture éclair dans mon dos, dont tu embrassais chaque parcelle enfin découverte.
Lorsqu’elle glissait sur mes hanches, tu frémis de voir que je ne portais pas de sous-vêtements.
Tu m’as ensuite retourné pour me manger les tétons qui pointaient comme lorsque j’avais 20 ans.
Tu t’attaquais ensuite à mon cou, me laissant la possibilité de déboutonner ta chemise. Ton corps était encore tellement parfait, rien avait changé depuis la dernière fois, il y a plus de quinze ans.
Je me sentais d’un coup mal à l’aise dans mon corps vieilli de femme, qui avait donné naissance à deux enfants.
Mais les suçons que tu me faisais dans le coup se faisant de plus en plus insistant me ramenaient au moment présent et je sentais que tu t’impatientais lorsque tes mains empoignaient mes fesses pour rapprocher mon pubis de ton pénis gonflé de sang.
Pourtant j’étais cette fois déterminée à te frustrer au maximum avant de m’offrir à toi, sachant que cette entrevue charnelle serait unique.
Je me laissais donc porté et déposé sur le bord du lit blanc et propre, devant lequel tu t’agenouillais en m’écartant les jambes.
Dès que je sentis ton souffle sur ma chatte humide, je poussais un cri de plaisir et mon dos, bien que fragilisé par les années, se cambrait dans un spasme incontrôlable pour te présenter mon clitoris si longtemps négligé.
Plus ta langue jouais avec lui, plus tes doigts s’enfonçaient fort en moi et je reconnais à ce moment avoir chuchoté que je voulais ta bite, avant de me ressaisir car je voulais être plus forte que ce que j’avais été à l’époque, et te frustrer encore plus pour que tu craques avant moi.
Un cri ultime parmi mes râles te fit comprendre que j’avais jouis sur ta bouche et tu remontais tant bien que mal sur moi, jusqu’à atteindre la hauteur de mon minou humide avec ton engin que tu frottais en signe de pénétration imminente.
Mais j’étais déterminée et entre quelques gémissements je me glissait sur toi en te retournant comme une lionne avec sa proie.
Lentement, je laissais ma bouche frôler ta bouche, puis ton torse jusqu’a ton phallus prêt à exploser.
D’un coup et à ta grande surprise je le pris en entier dans ma bouche salivante devenue experte en fellation.
Je jouais avec ma langue qui courrait le long de ta hampe puis mes lèvres aspiraient ton gland rouge d’excitation.
Quand transcendé par l’envie je tressaillis à l’idée de céder mais résigné à gagner cette fois là, je repris de plus bel ton sexe dans ma bouche dans des va et vient rapide et profond.
C’est alors que tu criais, pour la première fois de ma vie tu m’implorais pour pouvoir me pénétrer. Toute excitée par ma réussite et ce qui allait suivre je sautais sur le lit à quatre pattes, les jambes ouvertes pour que tu puisse facilement rentrer en moi.
S’en suit une levrette telle que mon vagin sécrétait une quantité astronomique de mouille qui permettait une pénétration d’autant plus rapide et profonde.
Gémissant, criant, agrippée aux draps qui suaient la jouissance, je hurlais à l’arrivée d’un puissant orgasme.
Tes mouvements de reins ne désamplifièrent pas et lorsque j’eu atteint le 7eme ciel, sans ne nous dire aucun mot tu te retirais et je me retournais pour approcher ma tête de ton gland qui laissait échapper ta jouissance explosive entre mes lèvres entrouvertes.
On se quittait à l’aube, sachant le secret bien gardé, et se promettant que ça ne serait pas la dernière fois.
Je quittais la ville 6 mois après avec l’intime conviction que nos corps se retrouveraient à travers les années et à travers le monde, poussé par une attirance immortelle qui nous réunirait à nouveau.
Merci encore à cet auteur pour ce récit érotique, chaud bouillant !
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