C’est une après-midi plutôt calme. Ce week-end, j’ai un peu de ménage au programme. Je suis resté au rez-de-chaussée pour lancer quelques lessives tandis que toi, tu as des choses à faire à l’étage. Mais je n’entends plus de bruit…
Je remplis le panier à linge et je monte l’escalier, portant un lot de serviettes propres à ranger dans la salle de bains. En passant devant notre chambre, je t’aperçois par la porte que tu as laissée entrouverte. Espérant ne pas m’être fait remarquer, je m’arrête un instant pour t’observer. C’est mon côté voyeur. Tu es là, allongée sur le ventre dans le lit orienté vers le fond de la pièce. La revue que tu feuillettes tranquillement accapare toute ton attention. Peu t’importe ce qui se passe derrière toi alors que déjà des idées naissent et se bousculent dans mon esprit.
Tu portes une petite jupe plissée qui retombe sur tes fesses délicieusement rebondies, assortie d’un joli chemisier échancré. Tes jambes, lascivement relâchées, laissent entrevoir ta lingerie affriolante. Éviter de mater chez les filles ce qu’elles montrent sans le vouloir, ne pas reluquer avec insistance leurs dessous enfilés comme c’est l’usage sont des épreuves insurmontables pour des gens comme moi. Je me connais, l’image négative que je me fais de ma personne dans ces moments-là n’est rien à côté de mes pulsions sexuelles, si puissantes qu’il m’arrive parfois de les redouter.
J’ai envie de toi. Fort. Je sais que je suis très demandeur et que ça a tendance à t’agacer. Dans notre couple, je ne choisis pas quand on fait des câlins. Je crains de me retrouver seul avec mes désirs et j’ai le trac.
Je me lance et je pousse la porte. Timidement, la voix un peu tremblante, je te demande si tu veux bien faire l’amour avec moi. C’est pathétique. Le ton manque d’assurance et n’éveille rien en toi. Alors, tu déclines. Je m’en doutais, ce n’était pas le bon moment. Ou la manière n’y était-elle pas ? J’ai été nul. Blessé, j’essuie ton refus tant bien que mal. En me voyant accuser le coup, tu m’accordes tout de même, par empathie, une petite faveur…
《Tu peux te branler si tu veux, mais laisse-moi tranquille. J’ai autre chose à faire. 》
Tu reprends ta lecture en m’ignorant. Tout joyeux, je te remercie pour ta gentillesse, bien que celle-ci arrive de pair avec de l’indifférence envers moi. Mais j’aime plutôt ça. J’en rajoute même et me déshabille complètement, visant à augmenter le contraste entre ton détachement et ma supplication. Et puis ça me plaît d’être nu, c’est un peu humiliant dans certains cas.
Je peux te mater par derrière et j’en profite. Planté debout au pied du lit, je commence à me caresser. Mon excitation prend de l’ampleur et tu le perçois. Tu entends mon souffle qui s’accélère et mes couilles qui claquent. Tu devines mon phallus dressé, durci et serré vigoureusement par ma main dont les mouvements de va-et-vient s’emballent progressivement.
《Ça y est, il bande. Il se laisse aller…》
Ce contexte ne te laisse pas indifférente, mais tu n’en laisses rien paraître. Tu joues à me faire croire que je t’importune et en profites pour me mépriser un petit peu, poursuivant tes occupations comme si de rien n’était. Les minutes défilent et je les savoure. C’est tellement bon de se masturber en ta présence, et surtout avec ton approbation.
Petit à petit, les conditions semblent se réunir pour te faire changer d’avis. D’agréables sensations te décident à me rejoindre de corps et d’esprit à la fin de ton article. Tu jettes un petit coup d’œil par-dessus ton épaule et tu me vois bouche bée, haletant, les yeux rivés vers ton entrejambe. Amusée, tu enchéris et tires ta petite culotte sur le côté, exposant ainsi ton sexe nu à mon regard lubrique.
Adoptant une attitude perverse, tu fais rouler ta culotte sur le haut de tes cuisses et poses ensuite tes mains sur tes fesses. Tu les malaxes et les écartes, exhibant ainsi ton anus pour mon plus grand bonheur. Tu le contractes, pousses et répètes lentement l’opération à plusieurs reprises. Je me mets à gémir en te suppliant.
《Continue…encore…s’il te plait. 》
Tu me tiens. Je ne suis plus qu’un pantin qui te servira à ta guise. Tu as retourné la situation : c’est toi maintenant qui obtiendras les faveurs ! Tu disposes de moi pour te sentir belle et désirable, et tu prendras tout ton temps pour diriger mes faits et gestes.
《Enlève-moi mes dentelles et renifle-les si tu veux, fais-toi plaisir. 》
Sans attendre, je les fais glisser sur ta peau lisse. Désormais offerte et dénudée des pieds jusqu’au creux du dos, tu te cambres et écartes légèrement les genoux, usant avec tact de sensualité et d’érotisme. Je pousse un nouveau gémissement, plus vif celui-là, souffrant d’impatience. Tu as tout calculé dans l’objectif de me rendre fou à la vue de ta chatte ouverte que j’osais à peine espérer en arrivant.
Je saisis l’occasion pour te demander si je peux prendre le vibromasseur, et tu m’y autorises. Je m’empresse de l’attraper dans le tiroir et je grimpe sur le lit, me positionne à quatre pattes entre tes jambes et approche le jouet de ton sexe chaud et mouillé. Je l’allume, il se met à vibrer. Tu te réjouis. Je le place entre tes lèvres et commence à stimuler ton clitoris avec douceur.
J’ai les mains qui tremblent et le souffle coupé quand je vois ce sexe artificiel s’introduire en toi, précipité par tes mouvements de bassin ; alors que moi, j’espère toujours te pénétrer sans en avoir la moindre certitude. Tu sais bien que je tiens à jouir en toi. Afin d’obtenir chez moi une érection optimale pour une pénétration intense, tu fais durer la scène et en abuses avec délectation.
Tu remarques dans le miroir du dressing que, par manque de place sur le matelas, je me retrouve les fesses en l’air. Et ça t’excite.
Finalement, tu mets un terme à l’attente insoutenable que tu m’infligeais jusqu’ici et me sommes de venir te baiser.
《Viens, Thibaut ! Tu peux, c’est maintenant. 》
Je bondis, t’agrippe les hanches, pousse ma verge tendue au fond de ton vagin et t’assène une pluie de coups de reins dans une décadence bestiale.
《Plus vite, plus fort, plus profond ! 》
Tu as glissé tes doigts sous ton bas-ventre, et tu te caresses à ton tour pour jouir en même temps que moi. Tu atteints l’orgasme quand j’explose de jouissance et ne retiens ni mon sperme, ni mes cris. Mon éjaculat souille tes entrailles, et je pourrai bientôt le regarder couler, satisfait. À bout de souffle, nous nous effondrons le temps d’une sieste, blottis l’un contre l’autre, comblés et plus amoureux que jamais…
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