Nous prenons notre temps à table, buvant plusieurs cafés accompagnés de croissants. Nous avons un appétit d’ogre après nos étreintes de la nuit et notre calin de ce matin. Le ciel qui était encore d’un bleu immaculé il y a à peine une heure est devenu gris, même noir à l’ouest, là d’où vient le mauvais temps et nous nous dépêchons de partir pour la ville qui n’est éloignée que de quelques kilomètres..
Nous rions dans la voiture en nous réjouissant du mauvais temps qui arrive et qui nous encourage à échafauder des plans pour passer un après-midi adéquat avec la pluie. Nous nous promenons main dans la main dans les rues piétonnes, nous arrêtant de temps à autre devant une vitrine. Toi celles des boutiques et moi celles qui proposent des spécialités gastronomiques de la région. A chacun de nos arrêts nous en profitons pour nous embrasser, faisant totalement abstraction des personnes qui déambulent autour de nous. Peu avant un croisement nous nous arrêtons devant la devanture d’un sex-shop et évidemment nous y arrêtons. La panoplie proposée ne peut nous empêcher de sourire… Cela va de la tenue en latex sur un mannequin, au martinet qui repose sur une paire de menottes, en passant par toutes sortes de bouteilles d’huile de massage et autres tubes de gel lubrifiant.
Après avoir échangé les différents fantasmes que nous suscite la vitrine, nous pénétrons dans la boutique et arpentons les coursives entre les rayons. A celui des vibromasseurs et godes nous plaisantons sur les différentes tailles proposées…
– Celui-ci tu oublies. Je serai ridicule avec mon sexe après t’avoir faite jouir avec ce gros machin…
– Tu souris et me réponds que ce n’est pas la taille qui fait jouir une femme et que ce n’est qu’un fantasme typiquement masculin que de le penser.
Nous tombons rapidement d’accord sur un modèle à deux points vibrant, un pour ton puits d’amour et l’autre pour son inséparable copain… ton clito… Nous poursuivons notre shopping et je te propose dans un grand sourire de nous munir d’un gel lubrifiant… J’adore en étendre sur le pubis d’une femme ainsi évidemment qu’entre ses fesses et sur sa rosace. Outre le fait qu’il permet une pénétration facile dans le petit trou, il procure une sensation agréable dans la main et son goût n’est pas désagréable non plus.
Nous en restons là dans nos emplettes et sommes pressés de rentrer à l’hôtel pour étrenner nos nouveaux jouets. En passant devant un magasin d’alimentation je te propose de nous acheter de quoi manger dans la chambre. Pâtés, charcuterie et un bon pain paysan feront l’affaire, le tout accompagné d’un bon verre de vin…juste avant de sortir je me dis qu’un dessert serait sympa et j’achète une corbeille de fraises et de la crème chantilly dans une bombe.
Sur le chemin du retour je te taquine en te disant que tu vas devoir répondre à mes demandes, te soumettre à mes désirs. Je te précise immédiatement qu’il s’agit d’un jeu d’amour et qu’en aucun cas je n’ai l’esprit naturellement dominateur. Tu le sais très bien et tu connais parfaitement ma vraie nature, douceur et tendresse. Mais tu acquiesces en me précisant que tu ne veux pas que je sois brutal…
– Comment pourrais-je l’être avec toi amour ?
Ne t’en fais pas, je connais les limites à ne pas dépasser même si je n’ai pas d’expérience en la matière à part ce que j’ai pu lire. La pluie fait son apparition au moment où nous passons la porte de l’hôtel et nous montons immédiatement dans notre chambre. Nous commençons par de longs baisers, debout au milieu de la chambre. Après un long moment nous nous séparons enfin et je ne peux m’empêcher de penser que si tu voulais que nos baisers durent si longtemps c’est que tu appréhendais peut-être la suite bien que tu sois toute émoustillée de te retrouver ainsi dans le rôle d’une femme soumise à son homme… pour ne pas dire son Maître.
Je m’assieds donc dans le fauteuil et t’intime l’ordre de te déshabiller complétement. Mais prends ton temps, je veux jouir du spectacle.
Quand il ne te reste plus rien sur le corps, je te demande de tourner sur toi même en te rapprochant toujours plus de moi. Je te reproche sèchement de t’être déshabillée trop rapidement et t’ordonne de me tourner le dos et de te pencher en avant.
– Je vais t’apprendre à respecter mes ordres..
et je te donne quelques claques sur les fesses, claques bien dosées et surtout pas fortes du tout, le but n’étant pas tant de te faire mal mais de te montrer qui commande… on ne peut s’empêcher de rire, sachant que plus notre jeu avancera et plus le plaisir sera grand.
J’arrive néanmoins à reprendre mon sérieux et te dis plus ou moins sèchement..
– assieds toi sur le bord du lit et écarte tes jambes… je veux que tu m’excites et me provoques.
Tu t’éloignes de moi en baissant les yeux et t’exécutes. A peine es-tu assise que tu redresses ton torse et commence à masser tes seins.
Au moment où tu fais rouler leur bout entre tes doigts pour les faire durcir tu me regardes et me souris et je dois me forcer pour te dire
– ne me regarde pas, je ne t’ai pas autorisée…
Ton visage devient triste ce qui me peine mais ça fait partie de notre jeu et je sais que dans très peu de temps il reprendra vie quand je te ferai l’amour.
– écarte tes lèvres et montre moi ton clito… Laisse tomber ton dos sur le lit que je ne vois pas ton visage…
Couchée sur le dos tu ouvres ton puits d’amour, tu le pénètres d’un doigt furtif avant qu’il ne remonte ta fente pour venir caresser ton bouton qui déjà a gonflé d’envie. Je m’empare du jouet que nous avons choisi ensemble et m’approche de toi. L’ayant mis en marche tu entends le bourdonnement de son vibreur se rapprocher de ton visage. Je le pose sur ta joue, le fais descendre dans ton cou… sur tes seins… puis le positionne sur tes lèvres qui s’ouvrent pour que tu le suces comme tu le ferais avec mon sexe. Je prends alors ta main et te le donne avant de retourner m’asseoir dans le fauteuil tout en me mettant nu à mon tour… prêt pour venir te faire l’amour… mais plus tard.
Très vite tu caresses ta vulve en de lents cercles et aussitôt ta respiration se fait plus rapide, plus forte. Enfin tu fais pénétrer la plus longue des têtes dans ta grotte alors que la petite vibre sur ton clito. Mon érection est extrême alors que ta jouissance est imminente…
– je t’interdis de jouir… Sinon je te fesse à nouveau… si tu sens l’orgasme arriver arrête tes caresses…
Aussitôt tu éloignes ton jouet et tu reprends tes esprits, tu te détends… avant de recommencer pour arrêter presque aussitôt… N’y tenant plus je m’approche du lit et me mets à genoux pour venir déposer un doux baiser sur ton mont de vénus. Ma langue te lèche délicatement, te fouille jusqu’à t’amener au plaisir suprême et je dois me faire violence pour me retirer d’entre tes cuisses avant que tu ne jouisses. Me munissant du vibro, je reprends les caresses tout en évitant de te pénétrer et le fais aller de ton clito à ta rosace en m’arrêtant entre ton calice et ton anus, cette zone intermédiaire si sensible.. Enfin il pénètre légèrement en toi très lentement, se concentrant sur le point le plus sensible, celui qui fait couler encore plus tes flots d’amour que je récolte avec ma langue… tes reins se cambrent, tu gémis de plaisir et m’implore de ne pas arrêter. De te laisser jouir.
– viens mon amour, jouis tant que tu veux…
Les spasmes du plaisir secouent ton corps, tu cries presque… et tu jouis avec une intensité incroyable, comme je n’avais jamais vu. Subjugué par le spectacle de ton orgasme j’en oublie de retirer le vibro et ce sont tes mains qui s’en emparent pour l’enlever. Dès que tu es calmée je viens m’étendre sur le lit à tes côtés et me blottis contre toi en t’embrassant…
– Que tu es belle amour quand tu jouis… Je t’aime très fort…
– Mais toi tendresse, tu n’as pas joui…
– Non… mais j’ai eu tellement de plaisir à te faire et voir jouir… mais il est temps que je vienne en toi, que nous jouissions ensemble… quand tu auras à nouveau envie.
– Oh mais j’en meurs d’envie…
Mon sexe qui est resté tendu, durcit encore plus quand nos bouches se soudent pour un nouveau baiser. Par mes caresses je te fais comprendre de te mettre sur le ventre et aussitôt je caresse tes fesses et les embrasses. Je les écarte et admire ton oeil de bronze, c’est endroit magique qui est encore tabou pour beaucoup. Après l’avoir admiré je ne peux me retenir de venir y glisser ma langue et d’en dessiner le pourtour avec l’extrême bout. J’y dépose ma salive que j’étends avec mon doigt qui peu à peu s’enfonce entre tes fesses. Il serait temps que je prenne le tube de gel acheté le matin. J’en répands une grande quantité entre tes fesses et sur ta vulve et me mets à te masser lentement et avec douceur. Je prends soin de bien en mettre sur ta rosace puis posant l’ouverture du tube sur ton anus, j’en fais entrer une bonne giclée en toi.
Mon doigt s’enfonce alors dans tes entrailles et très vite un deuxième le rejoint encouragé par tes gémissements de plaisir. Ils glissent en toi facilement et ta rosace est maintenant bien ouverte, prête à me recevoir… Sentant mon envie de te prendre tu soulèves tes reins et fais bouger ta croupe en signe d’invitation et te retrouve à quatre pattes. Guidant mon sexe avec ma main je viens frotter mon gland sur ta rosace et dès que j’appuie un peu plus fort je m’enfonce lentement en toi, sans te brusquer pour ne pas te faire souffrir. Quand enfin je suis au plus profond de toi je me cambre et commence mes mouvements de va-et-vient. Ta main s’est glissée entre tes cuisses et tu te caresses sans oublier de venir par moments tâter mes bourses qui viennent frapper à l’arrière de tes cuisses. Je reste un instant au plus profond de toi sans bouger, le corps bien droit et tapote de mes mains sur tes fesses comme je le ferai sur un tam tam. Puis j’appuie sur tes reins pour que tu te cambres encore plus et recommence mes mouvements mais de façon plus rapide et plus ample.
Sachant parfaitement que nous n’allons pas tenir longtemps avant de jouir, je me penche sur ton dos pour venir caresser tes seins qui tombent parfaitement dans mes mains. Je les pétris et les soupèse, je taquine leur bout et les pinces en variant la force, mais jamais trop fort… Je sens que je ne vais pas pouvoir me retenir encore longtemps et je dis que je vais venir… Et toi de me répondre :
– viens amour, jouis en moi… Je te veux… Je veux jouir… Ouiiiiiiiiiiiiiiii
L’orgasme qui s’empare de nous est d’une force incroyable, une intensité comme rarement j’ai connue. Allongés sur le lit nous reprenons notre souffle… main dans la main.
Nous nous sommes revus à l’occasion pour passer du bon temps… Puis elle a disparue.
Vous l’aurez compris, cette histoire érotique signe la fin de la série de récits « Première rencontre » dont vous pourrez retrouver les premières parties ci-dessous :
• Première rencontre 1/3
• Première rencontre 2/3
Un grand merci à Achille, auteur régulier que nous aurons plaisir à ré-accueillir sur Instant-Charnel.
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