C’est ainsi que j’aimais l’appeler, « la fille du train », appellation tantôt mystérieuse, tantôt évocatrice… Mais pour tout vous avouer, c’est ma timidité maladive à qui l’on doit le surnom. Mais suis-je bête, avant d’évoquer ma timidité, n’est ce pas moi que je devrais présenter ? Alors allons-y pour ce moment empreint d’un narcissisme tout subjectif. Moi c’est Cédric, 19 ans, grand brun aux yeux marrons, certains diront que ma bonhommie fait de moi quelqu’un de jovial et d’avenant, une façade que je tends à conserver du mieux possible, car intérieurement, nous voilà aux antipodes de ce que je semble dégager.
Des débuts difficiles
Ma timidité a toujours été source de mes plus grands ennuis, en particulier avec la gente féminine, pour être clair, j’étais un incapable notoire avec les filles de mon âge, il m’était impossible d’entretenir une discussion avec l’une d’elle sans sentir le rouge me monter aux joues, sans faire des mes phrases des tirades incompréhensibles, sentir une certaine moiteur dans les paumes de mes mains, ou pire, réunir les trois en une discussion. Et pourtant, combien de filles m’ont elles trouvées à leur goût ? M’ont-elles fait des avances auxquelles même le plus catholique des saints n’aurait su résister ? L’humilité qui me caractérise veut bien entendu que je modère ce chiffre, que dis-je.. ce nombre.. ! Mais je savais au fond de moi que j’avais toutes les cartes en mains, qu’il me serait plutôt aisé de faire chavirer le cœur de toutes ces demoiselles plus affriolantes les unes que les autres, et pourtant… Timidité quand tu nous tiens…
Coup de foudre…
Mais revenons à « elle », je l’ai aperçue pour la première fois sur les quais de la gare en ce matin du 7 Septembre, la date m’est restée, c’est dire à quel point cette « rencontre » compte. Des cheveux coupés courts, dans lesquelles règne la folie, un visage angélique, naturel, sans artifices, parsemé de petites tâches de rousseur qui entourent son nez, ce nez, fin, beau, « sur mesure », je ne cesserai de trouver des superlatifs pour caractériser cette petite merveille que l’on ne peut qu’avoir envie de croquer… Si c’est son visage qui m’a le plus marqué, ça n’est pas sans émotion que j’ai pu jour après jour, apprécier les courbes gracieuses de son corps aux travers des différents vêtements, toujours rigoureusement choisis qu’elle portait… Des jupes courtes mais jamais provocantes qui laissaient entrevoir des jambes fines, qui semblaient d’une telle douceur… des jambes sur lesquelles j’appréciais de voir les caresses du soleil en cet été indien, mais ce sont plutôt mes caresses qu’elles mériteraient.. Je sais que j’en prendrais soin avec une infinie douceur… que je les déchausserais de ses petits talons hauts, que mes mains les parcourraient sans en oublier une parcelle, de ses ongles vernis jusqu’à l’intérieur de ses cuisses sur lesquelles je m’attarderais… Je sais qu’elle apprécierait le contact de mes mains larges et chaudes sur sa peau à la fois ferme et tendre… Qu’elle fermerait ses yeux pour apprécier toute la douceur de mes caresses… et voilà encore pris à rêvasser et à parler au conditionnel ! Il n’a pas fallu longtemps pour sentir poindre un début d’érection !
Ce matin et sans être médisant avec notre chère SNCF, notre train avait du retard et comme à mon habitude j’allais attendre du coté du quai où elle se trouvait toujours, espérant me poster non loin d’elle. C’est avec déception que je ne l’y vis pas ce matin là. Quelques minutes plus tard le train arriva, je me frayais un passage entre les nombreux voyageurs pressés de monter à bord et m’engouffrais dans le wagon…
Pressé(e) de connaître la suite..? Passez vite à la seconde partie de l’histoire :
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