Mon tendre et cher inconnu, un amour épistolaire nous lie, nous emprisonne, et après avoir lu et relu nos messages, je me surprends allongée sur mon lit à me caresser, effleurer mon intimité en pensant à vous.
J’imagine votre venue.
Je suis « cachée » dans ma chambre les yeux bandés prête à vous recevoir.
J’attends votre venue. Et…
J’entends vos pas dans ma cour et mon cœur exalte à chacun d’eux !
J’entends ma porte qui s’ouvre, puis se claque, vos premiers pas foulent mon intérieur.
J’entends le parquet qui grince sous votre démarche, ces pas qui vous rapprochent de moi guidés par des pétales de roses jetées au sol pour vous indiquer le chemin.
Mon cœur… tape, cogne, s’emballe si vite et si fort, je suis certaine que vous l’entendez battre violemment pour vous !
Oh… Vous êtes là !
Ce moment tant attendu est enfin arrivé !
Nous sommes réunis dans l’antichambre de l’amour, l’un aveugle l’espace d’un temps de jeu, l’autre mentor de ce jeu, une lumière colorée et sensuelle, une musique douce et voluptueuse vont nous accompagner tout au long de cette nuit impudente.
Je vous attends à demi soumise debout dans ce halo lumineux, les jambes légèrement écartées, les mains derrière la tête, un petit sourire dissimulé se dessine sur mes lèvres humides.
Je suis habillée pour vous d’une tenue impudique où toutes mes courbes à votre regard vous sont offertes.
Je suis pudiquement chaussée d’escarpins d’un rouge profond et lubrique.
Et tout ceci dans un seul but, celui de vous séduire.
Je sais maintenant que vous êtes prêt de moi car j’entends et je sens votre souffle sur mon visage, le son de votre voix qui envahi l’espace de ma chambre, cette voix si dominatrice néanmoins suave et envoutante me dit ces simples mots « je suis là ! »
Oh!
Vous!
Mon tendre amant, mais je sais que vous êtes là ! Ne voyez-vous pas comme je suis ?
Frissonnante d’excitation, tremblante d’interrogation, débordante d’une envie déraisonnable de vous ! Mon esprit vous veut et mon corps s’embrase.
Enfin, je vous sens, je sens votre odeur enchanteresse car vous êtes si près de moi.
Vos mains s’égarent, papillonnent, lentement et doucement mais avec une si belle assurance sur mon corps moite d’une attente vertigineuse de vous.
Vos lèvres sur ma peau frémissante, qui m’effleurent d’une caresse sensuelle.
Votre langue qui me goûte, je le sais puisque je sens cette chaleur humide glisser sur tout mon corps défaillant.
Je ne dis rien, j’attends vos ordres !
Vous, mon dominant moi, votre soumise l’espace d’une nuitée !
Je suis dans un état d’excitation intense.
Je veux vous voir, vous goûter, vous toucher, mais je ne peux que vous sentir, vous entendre.
Une torture, si envoutante, je ne veux qu’elle et pourtant je veux qu’elle cesse.
De vos cinq sens il m’en reste trois à découvrir. Quand vais-je les découvrir ?
Dans quel ordre allez-vous me laisser les découvrir?
Peut-être en premier votre regard, dans lequel je me sentirai si désirée.
Ou alors votre saveur, qui m’emporterai dans des méandres de gourmandise.
Sinon, il me reste le droit de vous toucher, de frôler votre peau nue et charnelle pour m’ensorceler le temps d’une sublime nuit.
Lequel de ces trois sens sera l’ultime révélation de vous ?
Quel va être votre premier ordre ? Votre première exigence ?
La suite je n’ose l’imaginer, d’ailleurs je ne saurais l’imaginer sans vous !
Je vais continuer à me caresser, effleurer mon intimité, en vous attendant mon cher divin de mes pensées, souverain réel ou fantasmagorique ?
Maya
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