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Sublime Inconnue

Sur le chemin du retour, alors que nous étions dans la voiture, pas un son ne se faisait entendre. Comme une gène de s’être embrassés, une honte de s’être ainsi abandonnée nue dans mes bras. Je me refaisais le film de la scène dans ma tête et c’était beau, je n’y voyais aucune obscénité, ni geste déplacé. Au contraire tout dans cet instant était doux et beau, jusqu’à ce que la Belle prise de peur ou de panique, se soit retirée et rhabillée comme si sa vie en dépendait… Depuis, silence radio, la tête tournée coté fenêtre, elle semblait ruminer dans son coin, essayant de se faire discrète.

Nous arrivons près de chez elle, je me gare devant sa porte et laisse volontairement un instant de silence. Alors que j’allais sortir une formule choisie pour tenter de désamorcer la situation, la Belle desserra les lèvres et dit : « Je suis sincèrement désolée, je me sens honteuse. J’espère que je ne vous aurez pas choqué. Je comprendrais si vous m’en vouliez… ». 

Je sentis l’émotion la submerger, prête à s’effondrer en larmes, tout en cherchant à être rassurée. Alors je souris niaisement, me suis penché vers elle pour la prendre dans mes bras, elle cacha ses larmes en plongeant son visage contre moi. Discrètement à l’oreille je lui dis : « Je fus surpris, mais agréablement. Vous n’avez pas à vous en vouloir et je suis même flatté que vous ayez osé !« . A quoi j’ai rajouté : « Peut-être pourrait-on nous revoir? Que diriez-vous d’une soirée au restaurant un soir?« . Enfin je revis son sourire s’esquisser sur son doux visage et tout en séchant délicatement ses larmes d’un revers de la main, glissa timidement un : « J’en serais ravie…« .

Je déposais un tendre baiser sur sa joue, la remerciant de cette agréable journée en sa compagnie et elle sortie de la voiture, se dirigeant vers la porte avant de disparaître d’un timide geste de la main.

Les jours ont passés sans que j’ose la rappeler de peur qu’elle ne se sente pressée ou de passer pour le gars affamé. Mais je dois bien l’avouer, la Belle me manquait, pas une journée ne s’écoulait sans qu’elle ne traverse mes pensées. Je regardais le rendu de notre séance photos, et sans nul doute, elle était radieuse. Tout chez cette femme était douceur, joie de vivre, émerveillement.

Je pris mon courage à deux mains, et lui ai téléphoné. Sa surprise que j’ose l’appeler passée et après quelques échanges de banalités, je lui ai proposé qu’on se voit autour d’un dîner. Nous avons donc pris rendez-vous, nous allions nous voir dans un petit restaurant près de chez elle qu’elle aime bien.

Le dit soir, je me mets sur mon 31, enfile une chemise (suffisamment rare pour que le fait soit souligné). Bref, je tâche modestement de me rendre présentable, et je pars chercher la Belle devant sa demeure. Comme toute femme qui se respecte, et ne dérogeant pas à la règle, Madame se faisait désirer. Certes la critique est assez facile, mais un brin d’ironie alimente un peu la fantaisie. La Belle passe enfin la porte, j’ai regretté à cet instant n’avoir pas mon appareil photo entre les mains… Ses cheveux minutieusement remontés en chignon, une légère touche de rouge à lèvre pour illuminer son visage,une robe noir somptueuse qui laissait ses épaules dénudées, un pendentif argenté habillait son cou, une robe noir mettait son décolleté en valeur et élançait délicieusement ses jambes. Si elle ne sortait pas avec moi ce soir, j’aurais pu voir une élégante star de cinéma se rendre sur les tapis rouges du Festival de Cannes. Toujours avec une démarche nonchalante, mais très élégante, elle s’avançait tout sourire jusqu’à la voiture. Je sortis lui ouvrir la portière, ce qui l’a surpris, mais qui me paraissait tout à fait naturel.

Arrivé au restaurant, je lui ouvris de nouveau la porte, le serveur nous invita à prendre place autour d’une jolie table à la déco très sobre. L’ambiance été feutrée, la musique branchée , mais pas trop forte, il y avait déjà quelques personnes, mais l’atmosphère convivial du lieu laissait transparaître un sentiment d’intimité. Assis l’un en face de l’autre, nous nous observions sans intrusions, juste pour se découvrir autrement. Le serveur vînt nous apporter les menus, chacun prit ce qui lui faisait envie d’essayer. Naturellement nous nous sommes mis à discuter de tout et de rien sans jamais s’ennuyer. Nous savourions nos plats, dégustions nos verres de vins. Et arrivés aux desserts, nous fîmes une pause digestive et sortîmes prendre un peu l’air. Dehors, la rue était calme, on pouvait voir un coin de ciel étoilé, une jolie lune inondait le ciel de sa lumière blanche. Comme deux aimants subissant le phénomène d’attraction, nos mains se sont jointes l’une à l’autre, le regard tourné vers le ciel, elle déposa sa tête sur mon épaule, prit une profonde inspiration et laissa échappé un soupir de sérénité.

Après un instant, nous avons regagné notre table, où le dessert nous attendait. Gourmands, nous faisions goûter à l’autre nos petits desserts. Nous sommes fait servir du thé, et entre deux gorgées, la Belle me dit : « Je suis touchée par le respect que tu me portes, les attentions délicates que tu as lors de nos séances photos, le regard touchant et bienveillant de tes clichés. Tu as su faire renaître en moi la Femme que j’étais et à mon tour, j’aimerais t’apprivoiser…« . Je ne savais que répondre, cette déclaration était des plus touchante et si je trouve facilement à m’exprimer par écrit, là je me trouvais démunis. Alors pour seule réponse, je lui pris la main, je l’ai regardée et lui ai dit : « Je serais enchanté de me dévoiler…« Nous avons rit de nos niaiseries respectives, et après avoir réglé l’addition au serveur, nous sommes partis main dans la main dans la nuit.

Devant sa porte, petit instant de flottement, avant d’oser me pencher vers elle et l’embrasser. Nous avons échangés de langoureux baisers. Sa main délicate sur ma joue, ma main enveloppante autour de sa taille, nous étions comme deux amants transits dans un film à l’eau de rose. Me tenant par la main, elle m’invita à entrer chez elle, se saisie de ma veste, et pinçant ses lèvres de désirs, elle entreprit de déboutonner lentement ma chemise. Du bout des doigts je dessinais les contours de son visage, descendis le long de sa nuque, en effleurant ses épaules. Enfin elle arrivait à bout de ma chemise, posa ses mains chaudes sur mon torse et y déposa de doux baisers, ce qui me fit frissonner. Mes mains descendirent jusqu’à ses hanches, timidement se sont glissées sur ses fesses galbées. Et comme envoûté par les effluves de son parfum, je l’ai embrassée dans le cou avec gourmandise. Ma chemise à terre, la Belle fit un pas en arrière, passa ses bras dans son dos pour défaire sa robe qui longea chacune de ses courbes exquises en rejoignant le sol.

De délicats dessous de dentelles noires habillaient Madame, un soutien gorge fin dessinait sa jolie poitrine et un string très élégant mettait délicieusement l’arrondie de ses fesses en valeur. Le spectacle me laissait à nouveau sans voix et je fus traversé par une profonde vague de désir. Ce qui semblait pouvoir se lire dans mes yeux puisqu’elle me demanda en souriant si je comptais rester planté là ou… (elle minauda devant moi avec un air mutin, attendant une réaction de ma part). Il m’était impossible de résister et surtout je n’en avais aucune envie, dans un élan passionné, je l’ai prise dans mes bras pour l’embrasser et nous nous sommes étreints, entremêlés, nous recouvrant de caresses et de baisers.

L’atmosphère devint plus sensuel, plus érotique, nos deux corps embrasés s’offraient et se possédaient dans un torride ballet fusionnel. D’une main aventureuse je défaisais son soutien gorge laissant apparaître ses jolis seins nacrés. Taquin, je les caressais tendrement du bout des doigts, puis j’y déposais délicatement mes lèvres avant de lécher non sans délectation ses tétons dressés d’excitation. Tout en prenant soin de la faire frémir de désir, je glissais une main sur sa hanche, descendant sur sa cuisse, caressant son mollet et remontant lentement l’intérieur de sa cuisse. Lâchant un profond soupir, elle entrouvrit ses jambes, posa sa main sur la mienne et l’invita à être plus audacieuse en l’accompagnant jusqu’à son entre jambe. Son fruit défendu était déjà gorgé de désir, ma main plaquée contre son sexe chaud et humide, elle poussa un second soupir avant de me plaquer contre la cloison. Elle déboutonna mon pantalon, et vit satisfaite que je n’étais pas en mal d’excitation. Mon sexe au garde à vous, attendait patiemment qu’on lui accorde quelque attention… S’agrippant à ma taille, elle vînt frotter ses lèvres gonflées contre mon appendice tout éveillé.

Tout deux haletants et transits d’une passion dévorante, nous sommes tombés, affalés sur son canapé. Je la sentie épanouie et radieuse, et je n’avais qu’une envie, la couvrir de baisers. Sa peau si chaude et sucrée, un véritable délice pour mes lèvres gourmets. Donnant le « LA » du bout des doigts, je fis mes gammes sur son corps offert. Douce mélodie que sa respiration haletante, rythmé par les battements accélérés de son cœur en émoi. En véritable chef d’orchestre, je battais la mesure par de délicats coups de langue sur son organe érectile qui sensible au toucher, par d’intenses vibrations, donnait la cadence de ses soupirs échappés. La douce symphonie de ses gémissements d’excitation, laissèrent place à un ton plus dominant quand elle eut décidé de reprendre le dessus sur la situation qui semblait lui échapper. Me laissant allongé sur le divan, elle prit les choses en mains et fît preuve d’adresse et de doigté. Si j’avais su trouver ses faiblesses, elle n’était pas en reste et rapidement sonna le glas de ma domination sur son plaisir. Et s’il est doux de donner et d’observer les effets de nos assauts répétés pour faire jouir sa partenaire, recevoir n’a pas son pareil tant nos sens sont ainsi mis en éveil…

Nous corps embrasés tournoyaient de passion, se dévorant l’un l’autre du regard, nous prolongeâmes nos ébats jusqu’au petit jour…

Alanguie nue, son corps entremêlé dans les draps froissés de nos folies nocturnes, la Belle ensommeillée était paisible. Un rayon de soleil qui perçait à travers les volets, lui caressait la peau. Je me suis saisis de mon appareil et pris de la Belle endormie quelques photos.

M.C.


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