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Une chemise entrouverte (Soft)

Couple désir

Couple désirIl lui ouvrit la porte. Visiblement il sortait de la douche, car ses cheveux étaient légèrement humides, et un peu de chaleur moite se dégageait de la porte de la salle de bains qu’il se dépêcha de refermer pour qu’elle puisse passer dans le couloir du petit 20 m2.

Sa chemise était ouverte sur sa peau nue, et en un instant elle fut submergée par tant de belles choses à voir à la fois : ses magnifiques yeux clairs, ses cheveux bruns et bouclés qui avaient l’air tout doux et fous et qu’elle avait envie de prendre à pleines mains, la peau de sa poitrine avec laquelle jouaient les pans de sa chemise…

Il lui faisait un grand sourire un peu gêné à cause de l’urgence de la situation, car il n’avait pas voulu la faire attendre. Elle, ravie de le voir, fondit devant son grand sourire et le lui rendit en lui faisant joyeusement la bise.

Il s’excusa en terminant de ranger un peu la salle de bains pendant qu’elle s’avançait vers le canapé-lit pour s’y installer, après avoir enlevé sa veste qu’elle posa sur une chaise.

Quand il sortit de la salle de bains, elle eu tout le loisir de le contempler en pied et en entier, faisant mine de regarder ses yeux mais profitant de l’ensemble du tableau sans qu’il ne voie rien. Il lui faisait de l’effet. Elle savait qu’elle le trouvait beau, mais elle ne le connaissait pas assez, ne l’avait pas assez vu pour que son visage lui soit si familier et qu’elle en connaisse tous les traits ; aussi adorait-elle ces premiers instants de chaque rencontre, où elle pouvait le dévorer des yeux, le redécouvrir, et vaincre ce frisson de doute qu’elle avait à chaque fois : et si je m’étais fait un film, s’il était moins beau en vrai que ce que j’avais décidé la dernière fois ?

Elle était simplement venue pour passer une soirée tranquille à bavarder. Ils discutèrent joyeusement en échangeant quelques phrases sur la journée, et elle ne pouvait s’empêcher de sourire. Beau, il l’était, ça oui ! Et puis pour le reste, il était adorable. Un peu mystérieux, parfois sûr de lui, et en même temps plutôt timide et calme. Il n’était pas exactement son genre (en avait-elle un, en réalité ?) mais il lui plaisait, il l’interpellait ; et cette chemise ouverte, ça en était trop.

– Alex, tu veux pas fermer ta chemise s’il te plaît ? lui dit-elle franchement, sur un ton un peu enjoué et naïf. A vrai dire, elle le voulait vraiment, parce qu’elle souhaitait passer un bon moment, le voir, passer du temps avec lui. Cela nécessitait qu’elle soit capable de fixer son attention sur leur discussion, et pas uniquement sur son torse bien droit, musclé juste ce qu’il faut.

Il la regarda interdit depuis le couloir, une serviette à la main, sourit, dit « Euh oui pardon ! » et commença à s’exécuter en commençant par un des boutons du bas. Visiblement, sachant qu’elle attendait en bas pour monter, il s’était habillé dans la précipitation et avait tout simplement oublié de terminer, et venait de s’en rendre compte.

« Merci », lui dit-elle, avec un sourire un peu gêné. Lui ne vit rien. C’est d’ailleurs pourquoi au bout de quelques instants, il la regarda (il en était au troisième bouton), et lui dit : « Mais pourquoi ? Ça te gêne ? »

Elle hésita. « Parfois les garçons sont vraiment naïfs », se dit-elle. Ou alors, il faisait exprès, il avait tout compris, et il la taquinait. Mais non, ce n’était pas son genre. Depuis le début et lors de leurs quelques rencontres, elle multipliait les discrètes avances, situations romantiques, et lui ne voyait rien. Dans un sursaut de courage, et parce qu’elle se sentit en confiance avec lui, elle décida de faire comme elle en était capable parfois, de façon surprenante : être claire et franche et assumer ses pensées. « Hé bien… il n’y a rien que je trouve plus sexy qu’un beau garçon avec une chemise ouverte. Alors s’il-te-plaît, je préfère que tu la refermes… ».

Interdit, il la regarda un peu par en-dessous avec le visage légèrement de côté, sourcils légèrement froncés, comme quand on n’est pas sûr d’avoir bien compris, avec ses yeux espiègles et son beau sourire, flatté, content, pas encore gêné, ne sachant pas trop ce qu’elle impliquait, ce qu’elle voulait, ce qu’elle était capable de faire, ni ce que lui pourrait vouloir d’ailleurs. En réalité, elle le surprenait, tout le temps. Et il ne s’attendait pas à une telle phrase, qu’allait-il en faire ? En fait, il pensait que ça la dérangeait, simplement pour des raisons de pudeur, ou quelque chose du genre. Pendant ce temps, encore sous l’effet du courage, elle se demandait si elle devait ou aurait dû être plus explicite et rajouter un limpide « C’est une des choses qui m’excitent le plus.  » et ce faisant, elle sentit la gêne l’envahir : elle n’avait pas l’habitude de formuler en pensée ni à haute voix ce genre de désirs, encore moins à quelqu’un qu’elle connaissait si peu.

Et là, il vit son petit air mal à l’aise, et il comprit. Des éléments dans sa mémoire tombèrent sous le sens, tout à coup. Ce n’était pas une simple gêne d’une situation inhabituelle. Il y avait autre chose ! Elle était troublée, ça lui était maintenant évident.

Il décida de gagner du temps. « Oh ! Merci, c’est gentil ! » dit-il faussement maladroitement, en éludant le côté sensuel de l’explication et ne gardant que le compliment. Il recommença à boutonner sa chemise, toujours en montant. Il n’allait pas trop vite, pour se laisser du temps pour réfléchir. Elle était sur le bord du canapé, à l’extrémité gauche, les jambes repliées et ses bras mis autour, et avec sa main droite elle se passait maintenant la main dans les cheveux et jouait avec une mèche, pour se donner une contenance. « Qu’ai-je dit ? Je suis sûre c’était trop clair ou pas assez. Je vais passer pour une idiote. Ou alors il va croire que je le harcèle. Oh là là… Comment rebondir maintenant… ». De multiples pensées se percutaient à présent dans sa tête. Elle osait à peine le regarder. Elle mourait d’envie d’assumer ses émotions et ses sentiments, mais c’était trop dur, et elle avait un peu honte. Et puis, elle aurait voulu qu’il fasse un pas, qu’il le veuille lui aussi, que tout ne vienne pas d’elle. Elle se sentait un peu pathétique également. « Je me suis clairement fait des films et il faut que j’arrête de me ridiculiser ainsi… » se disait-elle maintenant. « Et si je ne lui plaisais pas ? »…

Entre-temps, comme si de rien n’était et qu’il était passé à autre chose, il s’était avancé vers le milieu de la pièce, se frayant un passage entre la table et le mur pour accéder à la chaise près de la télévision, qui était allumée mais sans le son. Dans la pénombre de l’appartement, la lumière de l’écran était changeante et brillante et les éclairait suffisamment pour qu’ils voient toutes les expressions de leurs regards et de leurs visages ; ce n’était ni tamisé, ni trop sombre, ni trop clair, et cela donnait une ambiance originale à l’ensemble. Il déposa la serviette sur le dos de la chaise afin qu’elle sèche.

Elle le regardait par moments, puis elle se donnait une prestance en regardant parfois la télévision. Elle mobilisait toute son énergie à chercher à rebondir sur une des images de l’écran, pour casser ce silence insoutenable… Mais rien ne venait. Et pourquoi ne disait-il rien, lui, que pouvait-il bien penser et avoir compris ? Comment allaient-ils sortir de cette impasse ? Pour elle, ce moment durait une pénible éternité. Mais quand il se retourna face à elle, il ne souriait plus. Elle le regarda dans les yeux. Il avait les deux mains libres maintenant. Il attrapa le bouton du milieu, le dernier qu’il avait refermé, planta son regard dans le sien, d’une façon qu’elle ne pouvait esquiver. Son cœur à elle se mit à battre encore plus fort… Il défit le bouton, lentement. Il s’avança vers le canapé, vers elle, lentement. « Oh mon Dieu » est tout ce qu’elle put se dire.

Comment faisait-il pour avancer si naturellement et doucement alors que seuls quelques pas les séparaient ? Comment faisait-il pour que les boutons tombent un à un ouverts, dans un si court espace qui lui parut, à elle, une éternité ?

Enfin il arriva tout en face d’elle. Elle levait maintenant la tête pour le regarder, toujours dans les yeux. Il enleva les mains du dernier bouton de sa chemise et les pans de tissu tombèrent de part et d’autre de sa poitrine, ouverts, pendant qu’il se penchait vers elle au ralenti… Il posa ses mains sur le canapé,  de part et d’autre de ses petits pieds déchaussés, l’encerclant, et rapprocha son visage du sien. Le temps était suspendu, comme juste avant un baiser dans les films ; elle retenait sa respiration ; lui maîtrisait l’instant, imposait le rythme… il ne voulait pas la torturer en la mettant mal à l’aise, mais il avait compris que c’était ce genre d’instants qu’elle avait espéré… Si elle n’avait été tétanisée par sa timidité, elle l’aurait embrassé sur-le-champ. C’est tout ce qu’elle espérait depuis des jours. Et qu’une si jolie occasion se présente, et que ce soit lui qui l’aie initiée, elle en était toute dépassée et maintenant elle était figée dans cet instant, le vivant et le redoutant en même temps. Cet instant où on se demande si on vit bien la même scène, si l’autre ne va pas se moquer, ou faire un geste trop brusque…

Il décida d’arrêter là son martyre et lui dit, doucement, lentement, avec une voix assurée et grave : « Et si je ne la referme pas, il va se passer quoi ? »

Waow. Magique. Mieux que dans tous ses fantasmes. Ce mec était incroyable. Avec ces quelques mots, tout bascula instantanément du bon côté des choses. Désormais suffisamment en confiance pour lâcher prise, en un instant, elle se transforma en la femme sûre d’elle et surtout assumant ses désirs qu’elle savait être dans l’intimité. Avec cette phrase toute simple, mais grâce à la mise en scène crescendo qu’il avait si savamment orchestrée sur le vif, il avait réussi à la connecter à ses envies vraies et à lui faire oublier toutes ses inhibitions. Son regard changea, de timide il passa à sensuel et assuré. De courbé, son dos se redressa, tonique. Après avoir laissé un instant s’écouler, d’une voix grave et calme elle aussi, elle lui répondit, en prenant son temps, comme en lui laissant le choix : « Je te fais l’amour tout de suite. »

Ils restèrent ainsi un instant, un torride instant, que rien n’aurait pu troubler. Ils avaient chaud. Ils avaient envie, ils brûlaient de désir. Ils se regardaient toujours droit dans les yeux, à quelques centimètres. Elle se demandait s’il fallait qu’elle rajoute un théâtral « mais c’est toi qui vois », puis pensa que cela aurait été complètement stupide, quand il coupa court à ses réflexions et pencha légèrement la tête de côté, commença à se rapprocher dans un mouvement presque imperceptible ; puis son approche accéléra et il ferma les yeux, tout comme elle, et leurs lèvres se rencontrèrent, sèches, douces… ils échangèrent ainsi quelques baisers légers, en se mordillant les lèvres doucement, en alternant, celle du haut, celle du bas, jouant dans une infinie douceur et sensualité. Elle passa ses mains dans ses cheveux bouclés, pour les parcourir et les caresser avec légèreté, et elle glissa sur sa nuque, pendant qu’avec la main gauche qu’elle descendit encore, elle appuyait légèrement sur son torse, par-dessus la chemise, et tout cela lui faisait vraiment un effet monstre. Elle se recula au fond du canapé-lit, qui était assez profond et grâce à ses mains le guida pour l’emporter avec elle vers l’arrière, afin qu’il puisse être plus confortable et s’agenouiller sur le lit pour libérer ses mains, et elle-même se redressa sur ses genoux, face à lui, en continuant de l’embrasser. Par des petits gestes rapides, elle était descendue de sa nuque à son dos avec sa main droite, où elle caressait avec de légers cercles du bout des doigts à travers le tissu ; sa poitrine ainsi prise en étau entre ses mains, l’une devant, l’autre dans son dos, elle sentait son cœur battre fort et cela l’emportait davantage… pendant que lui avait pris sa joue dans sa paume chaude, et l’arrière de sa taille dans l’autre, et que par mouvements lents il découvrait en les savourant les courbes et creux complexes de sa jolie chute de reins, tout en l’embrassant langoureusement.

Ils se sentaient beaux et désirables, et ils l’étaient, ils dégageaient tellement de chaleur et d’harmonie que leur étreinte était la définition même de la sensualité.

Dans un moment de ralentissement, elle ramena ses deux mains sur son torse, et glissa l’une d’elles sous sa chemise… Sa peau était tellement douce, et ferme… le tissu frôlait le dos de sa main tandis qu’elle découvrait petit à petit, par petites touches pour faire durer le plaisir, ce corps qu’elle n’avait osé imaginer si précisément tant il la troublait, et qui était encore plus beau que cela… Elle effleurait subtilement son flanc, son dos maintenant, son esprit emporté dans un tourbillon de beauté, d’harmonie et de douceur. Lui, les mains sur ses hanches, suivait les courbes de son corps en passant de son jean à son t-shirt et se laissait caresser sans pour l’instant toucher sa peau à elle, pour la laisser profiter, lui donner ce qu’elle avait voulu, et ce qu’elle avait su demander… Ce petit déséquilibre entre eux était délicieux. Il se sentait un peu à nu ; il avait plutôt connu des femmes si timides qu’elles n’osaient pas le toucher avant que lui n’ait déjà caressé tout leur corps. Là, il aimait être désiré et exposé, et s’interdire un peu d’en avoir autant, s’obliger à patienter. Vu le niveau de tension qu’ils avaient atteint avant même de s’embrasser, il savait que tout cela n’était que pour le meilleur.

Elle mit ses mains à plat sur sa peau et commença à le caresser de façon plus insistante. Avec un subtil mouvement des mains, elle lui fit comprendre qu’elle voulait qu’il se retourne de côté, et elle le poussa gentiment en arrière pour l’allonger sur le dos le long du canapé-lit, et se mit à genoux, penchée sur lui. Elle l’embrassa, leurs baisers devinrent un peu plus humides, et après un temps impossible à quantifier, elle bifurqua de sa bouche délicieuse pour suivre le bord de sa mâchoire si masculine, pour passer par le cou et arriver à cet océan de peau douce sous cette chemise maintenant grande ouverte…

Malgré les frissons et la chair de poule que cela lui procurait, ses mains à lui parcouraient maintenant le creux du dos cambré au-dessus de lui ; il n’avait jamais vu cette fille si sexy, il ne l’avait jamais remarquée, ou du moins, il n’avait jamais pensé à elle dans un tel contexte et n’en revenait pas de la transformation. Perdu dans ces pensées et la tête tournant de toutes les sensations délicieuses que les baisers posés sur lui lui procuraient, tout au bonheur et à la surprise de ce cadeau inattendu, il la sentit rapprocher son corps du sien, sa bouche remonter vers la sienne et il ouvrit les yeux. Une mèche de cheveux tombait d’un côté de son visage, et avec la lumière changeante que projetait la télévision, cela donnait une dimension artistique à ce moment déjà proche du divin. Dans cette pénombre, il remarqua comme elle était belle et il se demanda comment il avait pu passer à côté. Elle ouvrit la bouche pour parler, en lui caressant le front pour le dégager de ses mèches bouclées, et lui dit en chuchotant presque : « Mais tu dois la garder jusqu’au bout. » Elle prit sa lèvre du bas entre les siennes et la suça doucement. Elle appela sa langue en titillant ses lèvres avec la sienne, puis ralentissant leur baiser, l’arrêta en se reculant doucement et rajouta, comme un secret : « Sauf pour me la prêter quand j’aurai trop froid… »

Repoussant le col, elle dégagea une épaule joliment galbée pour embrasser et jouer avec le petit creux de sa clavicule, mettant en valeur des pectoraux parfaits ; il sentait si bon et avait la peau si douce et chaude, partout, mais là en particulier… et lui n’aurait jamais cru pouvoir être davantage excité qu’il ne l’était déjà par une simple phrase, alors qu’ils n’avaient encore pratiquement rien fait, techniquement !

D’un savant geste fort et coulé, il inversa leurs positions et, toujours en l’embrassant, se retrouva au-dessus d’elle. Elle s’abandonna à l’écoute, et au plaisir de chacun des gestes assurés qu’il faisait… pour ensemble, dans cette étreinte torride, vivre ce moment qu’elle avait tant rêvé.

Parce qu’à coup sûr cette histoire pleine de volupté et de douceur proposée par la charmante SiCTVrai ne vous aura pas laissé de marbre, permettez moi chers lecteurs de vous proposer un autre récit dont les lignes sauront éveiller la flamme coquine qui sommeil en vous : Vous et moi, doux émois.


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Commentaires

Une réponse à “Une chemise entrouverte (Soft)”

  1. Avatar de Mlle K
    Mlle K

    Envoûtant!

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